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L’Europe devra assumer les conséquences d’un rétablissement forcé des sanctions de l’ONU contre l’Iran (Araghchi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. (Archives)

Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a mis en garde les alliés européens des États-Unis, signataires de l'accord nucléaire de 2015 avec l'Iran, contre le recours au mécanisme dit de « snapback » pour réimposer les sanctions de l'ONU contre la République islamique d'Iran.

Dans une interview accordée mercredi 21 mai à la chaîne saoudienne Asharq News, le chef de la diplomatie iranienne a souligné qu’une telle décision mettrait fin à la participation du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne à l’accord officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC).

Il a ajouté que le recours potentiel du trio à ce mécanisme entraînerait de lourdes conséquences et risquerait de provoquer une escalade irréversible des tensions, évoquant la possibilité de mesures de rétorsion fortes de la part de la République islamique d'Iran.

Araghchi a réaffirmé la volonté de l’Iran de s’engager dans la diplomatie, en espérant que les Européens feront également preuve de détermination pour sortir de l’impasse actuelle.

L'impasse est survenu lorsque les États-Unis ont quitté unilatéralement l’accord en 2018 et ont rétabli des sanctions illégales contre l'Iran, levées auparavant par le PGAC.

Les trois pays européens ont échoué à ramener Washington dans l’accord, comme ils l’avaient promis, et ont eux-mêmes suivi la même voie en rétablissant les sanctions.

En réponse à cette trahison, l'Iran a lancé une série de contre-mesures nucléaires légitimes et progressivement renforcées.

A lire: L’enrichissement de l’uranium en Iran et la levée des sanctions, « lignes rouges » dans les négociations avec les USA

« La situation dans laquelle nous trouvons n'est en aucun cas imputable à l'Iran. Elle est imputable aux États-Unis, qui se sont retirés du PGAC, et aux pays européens qui n'ont pas compensé le retrait américain », a ajouté Araghchi.

« L’enrichissement de l’uranium n’est absolument pas négociable »

Évoquant les activités pacifiques d’enrichissement de l’uranium menées par l’Iran, Araghchi a affirmé qu’il s’agissait d’un principe fondamental pour l’Iran.

Il a souligné que le programme d'enrichissement constituait une avancée scientifique majeure, fruit du travail des scientifiques iraniens, et qu'il revêtait une grande importance pour le peuple iranien.

Le ministre a également rendu hommage aux sept scientifiques nucléaires iraniens assassinés alors qu’ils contribuaient activement à l'avancement du programme nucléaire pacifique du pays.

Selon Araghchi, le sacrifice de ces scientifiques pour faire avancer le programme a rendu l’affaire nucléaire « absolument non négociable ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV